Et ils répétaient à qui mieux mieux ce vieux duo d’amour, toujours nouveau pour ceux qui aiment.
Marie faisait raconter à son jeune amant sa vie, son passé, ses travaux, ce qu’il comptait faire.
— Mais, t’aimer toujours mon ange. Passer ma vie à tes genoux…
— Grand enfant, tu sais bien que cela ne se peut pas ?
— Pourquoi, si tu m’aimes, ne serais-tu pas ma femme ? mon père est riche va, quand il saura combien je t’aime il ne demandera pas mieux, quoiqu’il ait combiné de me faire épouser ma cousine Anastasie.
— Anastasie ? quel drôle de nom !
— Et si tu la voyais, c’est bien plus drôle encore !… Quelle différence auprès de toi, mon trésor adoré. Ah ! dévoile-moi ce mystère dont tu t’entoures, sois mienne aux yeux de tous, veux-tu ?
— Non, pauvre enfant, tu me demandes là une chose impossible, je te l’ai déjà dit, fit-elle.
— Serais-tu mariée, mon Dieu ?
— Non, mon ami, non ; mais ne parlons plus de cela, jouis du moment et ne pense pas à l’avenir.