grand que donnait la princesse, la prie de
cesser de recevoir aussi publiquement
l’homme aimé. — Ainsi, lui dit-il, ne le reçois
pas dans ta chambre le soir et la nuit, tous
les jours, tu comprends, les affaires d’État,
etc., etc., enfin, si nous ne nous respectons
pas nous-mêmes, il faut au moins nous faire
respecter par les autres. Obéis ou crains ma
colère, je te retire la subvention.
La pauvre princesse navrée, promit de ne pas transgresser avec les ordres qu’il lui donnait, et de ne plus recevoir aussi publiquement son cher artiste, car y renoncer, jamais !… jamais.
Le soir de ce douloureux jour, lorsqu’armé de tous ses outils, le sculpteur se présenta chez sa belle ; porte close. — Il eut beau appeler, chanter sa sérénade, toujours la porte de la chambre resta fermée.
— Mais c’est moi, moi ton amant !
— Je ne peux pas ouvrir cela m’est défendu.
L’artiste, pris alors d’une idée lumineuse, frappa un coup furibond sur la porte.
— Ah, ma belle, lui dit-il, si tu savais avec quel marteau je frappe !
L’histoire dit que la porte s’ouvrit de suite.