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lesquels vous défendez les droits de la justice et de l’humanité. La postérité seule vous décernera la couronne que vous méritez…

» On retrouve dans vos écrits cette dialectique profonde et lumineuse qui fut presque tout-à-fait étrangère aux anciens, dont les modernes ont terriblement abusé, mais que l’on admirera toujours dans les écrits de Pascal et dans les vôtres. Ce nouvel écrit vous honore d’autant plus que vous n’avez pas dût en attendre autant de gloire ni autant d’effet que du Cri des familles. Autres temps, autres juges, autre esprit public. Votre cœur seul est toujours le même, et votre talent ne fait que rajeunir. »

Heureusement la révolution du 18 brumaire nous délivra de cette infâme loi et de la tyrannie du directoire. Ce que j’en dirais n’aurait aucune relation avec moi-même, et ce sont mes mémoires que j’écris. Mais je puis me remettre en scène en l’année 1800.