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grand-duc et l’autre contient sous glace, dans une bordure richement sculptée et dorée, l’estampe que je viens de terminer et que madame la grande-duchesse de Russie m’avoit prié de lui dédier. Son titre est les Soins maternels. En même temps, j’ay écrit une lettre à Son Altesse Impériale, que M. Viollier, son peintre, a été prié de ma part de lui présenter lorsqu’il lui présentera mon estampe, accompagnée d’un portefeuille contenant vingt-quatre épreuves pour la même princesse.

Le 26. Écrit à M. Viollier. Je lui envoye la note ou facture de ce que j’ay dépensé cette fois-cy en achat d’estampes pour monseigneur le grand-duc. Je le prie d’accepter six épreuves de la susdite planche pour lui.

Écrit à M. de Nicolaï, secrétaire du cabinet de Son Altesse Impériale ; je lui offre aussi six épreuves du portefeuille, car il y en a douze au delà des vingt-quatre pour madame la grande-duchesse.

Le 27. Écrit à Son Altesse Impériale madame la grande duchesse[1], concernant la dédicace que j’ay eu l’honneur de lui faire de ma nouvelle estampe ; cette lettre est dans celle de M. Viollier.

Toutes ces lettres, je dois aussi les remettre à M. Lefebvre, banquier, qui les fera partir.

MM. les barons de Holst frères, gentilshommes danois, venant de Vienne, me sont venus voir, m'apportant des livres et lettres de mon ami M. Weiss, à Leipzig, où ils venoient de faire leurs études. Ils sont fort aimables : l’un est officier de marine, et ayant déjà lait plusieurs

  1. Cette princesse m’a prié elle-même de lui faire une dédicace, lorsqu'elle désira me voir pendant son séjour à Paris.
    (Note de Wille.