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la distillation, et ensuite on a évaporé une partie de l’humidité à une chaleur douce ; enfin on a saturé l’acide par le carbonate de chaux ajouté par petites parties a la liqueur. Le précipité formé dans cette opération a été traité par l’acide sulfurique, dans l’intention de dégager l’acide végétal de sa combinaison avec la chaux : l’effervescence qui a eu lieu par l’addition de l’acide sulfurique annonce que le précipité contenait une portion de carbonate : le sulfate de chaux ayant été lavé, on a fait évaporer les liqueurs réunies.

On a obtenu un acide de couleur jaune, d’une saveur très prononcée, mais malgré sa concentration, la liqueur où il étoit dissous n’a donné aucun signe de cristallisation ; elle avoit la forme d’une mélasse épaissie. Craignant que quelques portions de gomme que cet acide auroit pu retenir ne missent obstacle à la cristallisation, je l’ai redissous dans l’alcool, mais il n’est rien resté, et la solution évaporée de nouveau, n’a pas plus cristallisée que la première, fois, quoique fort acide.

Cet acide précipite l’acétate de plomb en flocons blancs qui se dissolvent dans un excès d’acide ; ce précipité de plomb abandonné à lui-même ne prend point de forme cristalline comme le sorbate de plomb ; cependant cet acide paroît avoir plus d’analogie avec l’acide malique qu’avec tout autre.

Nous avons fait sur une autre portion de suc de baobab, avec le carbonate de plomb, une opération semblable à celle que nous avons faite avec le carbonate de chaux ; et nous avons obtenu un acide qui n’a pas cristallisé. On a également précipité par le sous-acétate de plomb une troi-