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Alors on y a mêlé une certaine quantité d’alcool qui a produit une coagulation abondante dont la matière paroissoit due à un mucilage. On a passé, en pressant, la liqueur alcoolique dans un linge, pour en séparer le coagulum : ensuite on a filtré le liquide à travers le papier, mais malgré l’alcool elle a passé difficilement et sans limpidité. On a repassé sur le coagulum une nouvelle quantité d’alcool pour le dégager de tout ce qu’il auroit pu conserver de soluble et on l’a pressé.

Cette matière étoit blanche, demi transparente et occupait un volume considérable qu’elle perdoit en grande partie en se desséchant ; elle prenoit alors de la dureté, de la fragilité en conservant sa transparence. Cette matière dessechée présentoit une cassure vitreuse et brillante comme la gomme sénégal, brûloit en se ramollissant et exhalant une odeur semblable à celle des gommes. Elle se dissout facilement dans l’eau, et sa dissolution aqueuse mêlée avec une certaine dose d’alcool, se prend en gelée blanche et parfaitement transparente ; enfin traitée par l’acide nitrique, elle a fourni de l’acide oxalique et de l’acide mucique : cette gomme ressemble donc entièrement à la gomme d’Arabie.

De l’acide et de la matière sucrée du fruit du baobab

La gomme ayant été séparée par l’alcool de la liqueur où elle étoit dissoute conjointement avec l’acide et le sucre, ces deux derniers devoient se retrouver seuls dans la liqueur alcoolique. Pour les obtenir on a d’abord séparé l’alcool par