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figures. Il a même fait un historique fort intéressant de tout ce que l’on savait dans la pays sur la durée, la grandeur et les usages de ce végétal et de ses parties[1].

Il paroît que le baobab est de tous les arbres connus le plus gros et le plus branchu : quand on le regarde de près, dit Adanson, il ressemble plutôt à une forêt qu’à un seul arbre : il y en a dont le tronc a jusqu’à soixante-dix-sept pieds de circonférence. Ses branches latérales en s’écartant de la verticale, ont au moins cent-cinquante pieds d’étendue d’une extrémité à l’autre.

D’après une supputation d’Adanson, le baobab vivroit plusieurs milliers d’années ; les fleurs, d’après le même botaniste, sont plus grandes que celles du magnolia et ont une couleur blanche ; elles ressemblent à celles des malvacées ; ses feuilles ont quelque rapport à celles du maronnier d’Inde.

Le fruit de couleur brunâtre, de nature ligneuse, est un ovoïde allongé d’environ un pied de long et de six à sept pouces de diamètre à son milieu. Il y a de ces fruits qui ont jusqu’à un pied et demi de long : à l’état frais, ils sont recouverts d’un duvet fin de couleur verte. Il contient dans son intérieur un grand nombre de graines, dont chacune tient à un filament du placenta

Les vaisseaux du placenta vont se fixer à l’autre extrémité du fruit et se divisent en plusieurs faisceaux d’où naissent sur deux rangs une infinité de filamens qui s’implantent à

  1. Mémoires de l’Académie des Sciences, année 1761.