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seaux ou larves qui, après s’être transformés, soit en chrysalides ou aurélies, soit en nymphes, acquéroient ensuite des ailes ou devenoient des insectes parfaits. Néanmoins, suivant Aristote, des landes que produisent les poux, les puces et les punaises après l’accouplement, il ne vient rien. Ces animaux, ainsi que tous ceux dont on n’avoit pas vu l’union sexuelle ou dont on n’avoit pas suivi les larves, étoient censés se former d’eux-mêmes de diverses manières, mais le plus souvent par la fermentation de diverses substances humides et dont plusieurs excrémentielles. On croyoit même que la plupart des chenilles naissoient de feuilles de plantes. Les lois de l’analogie, si on les eût consultées, auroient écarté ces erreurs. Mais il n’en est pas moins certain que, du temps d’Aristote, ou avoit déjà une idée des diverses sortes de métamorphoses des insectes, et qu’on n’admettoit la génération spontanée qu’à l’égard de ceux d’entre-eux dont on n’avoit pas suivi tous les périodes de la vie ou de la croissance.

Pline qui puisa partout, mais souvent sans discernement, embrouilla ces premières connoissances. Il classe, par exemple, les crustacés et les mollusques avec les poissons. La langue grecque étant beaucoup plus bornée que la latine, et l’ouvrage de cet écrivain sur l’histoire naturelle étant une espèce d’encyclopédie, plus utile dès-lors par son ensemble que le traité des animaux d’Aristote, l’autorité de l’historien romain prévalut, et sa distribution des animaux fut longtemps suivie dans les écoles. La zoologie fut d’ailleurs négligée jusqu’au dix-septième siècle, ou si on s’en occupa, ce ne fut guère que sous des considérations médicales. Par des événemens politiques et la régénération des lettres, le quin -