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leur effigie fut multipliée de mille manières. Il ne suiiisoit pas à la superstition que cette efligîe se trouvât dans tous les temples, sur les bas-reliefs et les chapiteaux des colonnes, sur les obélisques, et qu’elle exerçàt le talent du statuaire ; elle exigeoit encore qu’elle fût gravée avec d’autres hiéroglyphes sur des pierres de diverses natures et façonnées en manière de médaillons, sur des cornalines tailléesen demi— perles, percées dans toute la longueur de leur axe et propres à composer des colliers, ainsi que des anneaux servant de cachet. L’image de ce dieu tutélaire suivoit partout les Egyptiens, et descendoit même avec eux dans la tombe. » Voila, MM. ce que j’ai dit de l’origine de ce culte dans mon mémoire sur les insectes sacrés des Egyptiens. D’après Horus Apollo ils donnoient aux mêmes scarabées trente doigts. J’ai fait voir qu’en supposant la connoissance des articles des tarses, ce passage étoit facile à expliquer. Ne pouvant ici m’étendre sur un tel sujet, je vous renverrai à ce mémoire et à quelques autres où j’ai consigné des observations analogues. Cependant je vous citerai encore les faits suivans. Le crabe fluviatile de Belon, consacré à Minerve, étoit renommé par ses propriétés médicales, et on le voit représenté, et souvent avec une parfaite ressemblance, sur un grand nombre de médailles grecques et siciliennes. Je mentionnerai surtout l’abeille, dont l’effigie, mais très— grossière, est très-mulipliée sur les monumens égyptiens. Elle étoit le symbole hiéroglyphique d’un roi, du peuple qu’il gouverne, et de sa prospérité ou de la fécondité, à en juger par une figure (Descr. de l’Égypte, Antiq., tom. 3, pl. 87.) du dieu Apis, couvert d’un manteau dont la surface