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DE L’ORIGINE ET DES PROGRÈS
DE L’ENTOMOLOGIE

[1].

PAR M. LATREILLE, de l’Académie royale des Sciences.

Dans notre cours de l’année dernière, nous avons successivement exposé l’histoire des animaux sans vertèbres, désignés sous les noms d’infusoires, de polypes, de radiaires, de tuniciers, animaux formant autant de classes ; et continuant cette progression, nous avons terminé par les conchifères de M. de Lamarck, ou les mollusques acéphales de M. Cuvier, ceux que l’on appellé plus communément animaux à coquilles bivalves. Nous devrions naturellement reprendre, à partir de ce point, la série des animaux sans vertèbres inarticulés, et faire connoître ceux qui ont une coquille univalve. C’est aussi ce que je m’étois proposé de faire, dans

  1. Ce mémoire a servi de discours d'entrée au cours que M. Latreille, suppléant M. de Lamarck dans ses fonctions de l’enseignement, a ouvert, le 6 mai de cette année, au Muséum d’Histoire Naturelle. Plusieurs personnes ayant témoigné le désir que ce discours fût imprimé, l’auteur s’est empressé de nous l’offrir. Il s’est proposé de donner une introduction à l’histoire de l’entomologie considérée sous des vues générales et philosophiques, et non un recensement des ouvrages qui ont paru sur cette science. Il n’a donc pu citer quelles auteurs qui en ont jeté les foudemens, et ce seroit bien méconnoître ses sentimens que d’accuser de partialité ou d’oubli le silence que, d’après son but, il a été obligé de garder envers d’autres naturalistes ainsi qu’envers lui-même.