Du Sanglier à masque et des Phacochœres ;
PAR M. FRÉDÉRIC CUVIER.
Lorsque je m’occupait des rapports qu’ont entre elles les espèces du genre cochon, travail que je fis connoître par extrait dans le Bulletin de la Société Philomatique, mais sans aucuns détails, on étoit déjà bien eloigné des temps où l’on plaçoit encore les sangliers parmi les animaux à pieds fourchus ; et cependant les espèces que l’on réunissoit sous ce nom commun, quoique rapprochées naturellement à plusieurs égards, se divisoient en deux groupes principaux, surtout par la considération des dents molaires, et par conséquent des appétits et du naturel. Le premier renfermoit la sanglier (sus scropha) et tous les cochons domestiques, le sanglier à masque (sus larvatus), le babiroussa (sus babiroussa), le pécari (dicotyles torquatus) et le tajucu (dicotyles labiatus). Le second étoit formé des espèces à peu près confondues sous les noms de sanglier du Cap Vert et de sanglier d’Ethiopie, auxquelles je donnai le nom générique de phacochœres. Plusieurs des faits contenus dans cet essai sont devenus familiers et n’ont aucunement besoin d’être publiés ; mais il en en quelques autres qui peuvent encore avoir de l’intérêt et que nous ne croyons pas inutile de rappeler. Ce sont ceux qui se rapportent au sanglier à masque en aux phacochœres.