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prendre part ; tout ouvrage qui avoit besoin des secours des ricKes ou de ceux de l’autorité, pouvoit compter sur son appui. Chaque fois qu’une occasion se présentoit d’entre- prendre quelque recherche importante, il l’indiquoit et fai- soit connoître les moyens les plus efficaces d’y réussir. Il a concouru ainsi aux plans de tous les grands voyages de mer faits après le sien; il a beaucoup contribué à faire établir le’ bureau d’Agriculture; l’un des premiers membres de la société d’Afrique et des plus actifs^ il a sans cesse fait encou- rager ceux qui ont essayé de pénétrer dans cette partie du monde. C’est d’après ses avis réitérés qu’on a cherché à faire le tour de l’Amérique par le nord-ouest , et qu’on y a persé- véré malgré les mauvais succès d’une première tentative. Toutes les opérations relatives à la mesure de la méridienne, soit que des Anglais ou des Français y travaillassent, furent favorisées par lui; en temps de guerre comme en temps de paix, les passe-ports, l’hospitalité leur éloient assurés par ses soins. Mais ce que déjà nous avons annoncé, et ce qu’il est surtout de notre devoir de célébrer dans cette enceinte, c’est la générosité infatigable avec laquelle, au milieu des passions les plus échauffées, il a su adoucir les maux de la guerre envers ceux qui se livroient à des recherches scienti- fiques. Le vertueux Louis XVI , à l’ouverture de la guerre d’A- mérique, avoit de son chef fait donner partout à ses vaisseaux l’ordre de respecter le capitaine Cook et ses compagnons. A l’honneur de notre siècle tant calomnié, ce bel exemple est devenu un article de la loi des nations; mais c’est princi- palement le zèle constant de M. Banks qui est parvenu à l’y