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ÉPILOGUE DU COMPLOT.

let du jeune Marbot ; que, par conséquent, s’il était coupable, il devait l’être bien peu, mais que lui, premier Consul, ne voulait relâcher l’aide de camp de Bernadotte que lorsque celui-ci viendrait en personne l’en solliciter. »

En apprenant la résolution de Bonaparte, ma mère courut chez Bernadotte pour le prier de faire cette démarche. Il le promit solennellement ; mais les jours et les semaines s’écoulaient sans qu’il en fît rien. Enfin, il dit à ma mère : « Ce que vous me demandez me coûte infiniment ; n’importe ! je dois cela à la mémoire de votre mari, ainsi qu’à l’intérêt que je porte à vos enfants. J’irai donc ce soir même chez le premier Consul et passerai chez vous en sortant des Tuileries. J’ai la certitude que je pourrai enfin vous annoncer la liberté de votre fils. » On comprend avec quelle impatience ma mère attendit pendant cette longue journée ! Chaque voiture qu’elle entendait faisait battre son cœur. Enfin, onze heures sonnent, et Bernadotte ne paraît pas ! Ma mère se rend alors chez lui, et qu’apprend-elle ?… Que le général Bernadotte et sa femme viennent de partir pour les eaux de Plombières, d’où ils ne reviendront que dans deux mois ! Oui, malgré sa promesse, Bernadotte avait quitté Paris sans voir le premier Consul ! Ma mère désolée écrivit au général Bonaparte. M. Defermon, qui s’était chargé de remettre sa lettre, ne put, tant il était indigné de la conduite de Bernadotte, s’empêcher de raconter au premier Consul comment il avait agi à notre égard. Le général Bonaparte s’écria : « Je le reconnais bien là !… »

M. Defermon, les généraux Mortier, Lefebvre et Murat insistèrent alors pour que mon frère fût élargi, en faisant observer que si ce jeune officier avait ignoré la conspiration, il serait injuste de le retenir en prison, et que