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sous la Restauration et sous le Gouvernement de Juillet, fut encore chargé de faire les plans de la Maison Eugène-Napoléon, connue plus communément sous le nom de « Maison du Collier » ; elle fut édifiée sous sa direction, en 1855 et 1856, dans un terrain, rue de Picpus, allant du Faubourg Saint-Antoine au Boulevard Mazas.

On sait que, lors du mariage de l’Empereur, en 1853, le Conseil Municipal avait voté l’hommage à l’Impératrice d’un collier de 600,000 francs, et que la jeune Souveraine exprima le vœu de voir cette somme affectée, de préférence, à la fondation d’un établissement où elle pût recueillir et faire élever à ses frais 200 jeunes ouvrières.

C’est de cet établissement appelé « Maison Eugène-Napoléon » après la naissance du Prince Impérial, en 1856, qu’il s’agit ici. Je n’ai pas besoin d’ajouter que la Ville y consacra beaucoup plus que les 600,000 francs que le Conseil Municipal destinait à l’achat d’un collier ; mais, grâce à la généreuse pensée de l’Impératrice, la population ouvrière de Paris fut dotée d’une précieuse institution.


La dernière construction que M. Hittorff exécuta pour la Ville fut celle de la Mairie du Louvre (Ier arrondissement actuel), rendue nécessaire par la démolition de la Mairie de l’ancien IVe Arrondissement, rue du Chevalier du Guet, motivée par l’ouverture de la rue de Rivoli.

L’effet de ce monument ne répondit pas à mon attente. Il faut peut-être en imputer la faute au programme que j’avais donné à l’artiste, et qui, pour avoir été plus ré-