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NOTE

Ce volume, qui forme la dernière partie des Mémoires du Baron Haussmann, a été l’objet d’une sollicitude toute spéciale de la part de l’auteur que la mort a surpris au moment où il corrigeait les premières épreuves. Des circonstances particulières en ont retardé la publication ; mais ces difficultés n’ont pas arrêté l’éditeur dans ce qu’il considérait comme l’accomplissement d’un devoir.

Cette partie de l’œuvre du Baron Haussmann constitue en quelque sorte l’histoire du Paris moderne, histoire d’une transformation sans précédents.

Lorsque parut le premier Volume de ces Mémoires, certaines personnes s’imaginaient qu’elles y trouveraient des révélations sur le Second Empire, tout au moins des anecdotes, une sorte de chronique rétrospective sur les mystères des Tuileries ou de l’Hôtel de Ville. C’était bien mal connaître les tendances d’esprit du Baron. Il avait horreur de cette littérature de haute-loge, amusement malsain de certains oisifs. Jamais il ne s’y abandonnait, même dans ses causeries les plus intimes ; à plus forte raison les a-t-il écartées de ses Mémoires, sorte de Commentaires d’un grand Administrateur qui a voulu, en quelque sorte, donner des leçons de faits.

Nous possédons en abondance des cours de droit