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partie principale et la plus ardue, certes, de la grande œuvre dont j’avais assumé la charge : arrêter, d’abord, tout le système des voies magistrales à percer dans Paris pour réaliser le programme de l’Empereur, et dont le boulevard de Strasbourg et les sections, à peine ouvertes, du prolongement de la rue de Rivoli, comprises entre le Louvre et l’Hôtel de Ville, n’étaient que des spécimens ; — puis, au fur et à mesure de la mise à exécution de ce vaste programme, étudier minutieusement, dans tous ses détails, le tracé de chaque section ; déterminer sur place les propriétés à occuper ; enfin, en apprécier la valeur.

MON ORGANISATION DU SERVICE

En attendant la création du Service où je me proposais de concentrer, à part, sous la direction de M. Deschamps, et sans aucun intermédiaire, les attributions multiples du Bureau de la Grande Voirie Parisienne considérablement amplifiées, je commençai par diviser en deux ce Bureau déjà trop chargé d’affaires. Laissant au premier la police de la Voie Publique dans Paris, je mis le Plan dans le second. Pour grandir la situation du Conservateur, je le nommai Chef de ce dernier, mais en lui maintenant son titre spécial et ses fonctions techniques, à la tête des Géomètres de la Ville.

Provisoirement, les Commissaires-Voyers des douze Arrondissements d’alors, comme les douze Commissaires-Voyers-Adjoints et les deux Inspecteurs-Voyers Divisionnaires chargés de contrôler leurs travaux, tous architectes, restèrent sous l’autorité du premier bureau.