Pont-Au-Mur et de Pontgibaud, nous gravîmes le Puy de Dôme, et du haut du col que la route traverse, entre le cône de cette montagne et celui d’un autre dôme moins élevé, s’offrit, à mes yeux émerveillés, le splendide panorama de la Limagne, éclairé par le soleil à son déclin derrière moi. La ville de Clermont était à mes pieds, au bout d’un lacet interminable, que ma patache mit près d’une heure à descendre.
Je me fis conduire au principal hôtel, situé place de Jaude, et j’arrêtai le coupé du courrier qui devait partir pour le Puy, dans la journée suivante, après l’arrivée de la malle-poste de Paris.
Je pus employer, à parcourir Clermont, la matinée de mon cinquième jour.
De cette ville, je pris, enfin, la route du Puy-en-Velay, qui passe par Issoire et suit la vallée de l’Allier jusqu’à Brioude, l’une des deux Sous-Préfectures de la Haute-Loire. Mon véhicule franchit, de nuit, la chaîne des montagnes de Fix, séparant cette vallée de celle de la Loire, et me déposa, de bon matin, au Puy, sur la place du Breuil, dans une auberge qui faisait face à la Préfecture, alors de construction récente, et tout à fait isolée au milieu de cette grande esplanade, tout à la fois, promenade et champ de foire, au pied de la ville. Celle-ci monte en amphithéâtre sur le « puy » de l’Anis, d’où lui vient son nom. Le rocher de Saint-Michel, surmonté d’une église conventuelle, qui se dresse, comme un immense phare, à peu de distance, donne à l’ensemble du pays occupé par cet étrange chef-lieu de département, l’aspect le plus pittoresque. — Un peu remis de ma fatigue, je me rendis, après déjeuner, à la Préfecture, où m’attendait mon nouveau