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la salle du Corps Législatif, je faisais partie de son escorte, toujours comme officier d’ordonnance du colonel Bro. J’assistai, sur un des gradins de l’estrade, à cette solennité, non loin du Duc de Chartres, alors colonel d’un régiment de Hussards, qu’il avait ramené de Joigny à Paris. Nous ne nous étions pas vus depuis longtemps : il parut heureux de retrouver, dans une telle circonstance, un ancien condisciple, dont le dévouement affectueux ne pouvait faire l’objet d’aucun doute pour lui.

Je suis représenté par un officier quelconque de la Garde Nationale, figurant au gradin même que j’occupais, dans le grand tableau d’Eugène Devéria, consacrant le souvenir de cette importante cérémonie.

J’avais quitté Paris pour la province, quand l’artiste entreprit cette œuvre considérable, pour faire pendant au grand tableau de Heim qu’on a pu voir au Palais des Beaux-Arts de l’Exposition universelle de 1889, et qui montre le Roi Louis-Philippe entouré de sa famille et recevant le Bureau de la Chambre des Députés, chargé de lui offrir la Couronne.