CHAPITRE XVII
Lors de son voyage à Lyon, qui lui fit traverser, une première fois, mon département, au mois d’août 1830, le Prince-Président était bien loin encore de prendre parti contre la loi du 31 mai, que son Gouvernement avait soutenue au sein de l’Assemblée Législative.
Le Ministre de l’Intérieur m’avait officiellement notifié le programme de ce voyage : Son Altesse Impériate partirait de Paris le 12, par la voie ferrée, qu’Elle suivrait jusqu’à Tonnerre, où l’attendraient ses équipages, et prendrait la poste dans cette ville, pour continuer sa route ; le train présidentiel ne stationnerait pas à Sens, dont le Conseil Municipal venait d’être dissous ; mais il s’arrêterait à Joigny, pour que le Prince pût passer en revue le Dépôt de Dragons, — qui, par bonheur, avait alors deux escadrons à produire, — et les Gardes Nationales de la contrée ; enfin, les réceptions