Mgr Wicart, un emploi, passablement rétribué, dans mon cabinet. J’obtins même, par là, que M. Maquan fit tirer, les dimanches, un supplément rédigé, partie en français, partie en provençal, dont un millier d’exemplaires était distribué suivant mes indications.
La pénurie d’argent m’empêcha longtemps d’utiliser Le Toulonnais, journal conservateur, trop faiblement rédigé, du reste, et La Sentinelle de la Marine et de l’Algérie, feuille mieux faite, qui se publiait également à Toulon et sous le même drapeau, mais dont le propriétaire-directeur, véritable artiste en chantage, rançonnait les fonctionnaires intimidés par ses critiques, depuis qu’il ne touchait plus de subvention sur les fonds secrets, c’est-à-dire depuis 1848.
L’hostilité de ce journal au Comité Conservateur de Toulon, qui ne sut pas le neutraliser à temps, nous fit un mal énorme aux élections de mai 1849. Je pus seulement à la fin de cette année, en prévision des élections partielles de 1850, faire adopter, par le Comité, la combinaison suivante : — garantie au Toulonnais et à La Sentinelle, qui paraissaient alternativement, de deux jours l’un, à 500 exemplaires au plus, et possédaient beaucoup d'abonnés communs, d'un tirage de 1 500, mais, à ces conditions : 1o tout en conservant l'administration de leurs feuilles respectives, les propriétaires en abandonneraient la direction politique au même rédacteur en chef, désigné par moi ; 2o le service de ces feuilles jumelles serait fait, sans accroissement de prix, aux abonnés des deux ; 3o 1 000 exemplaires, payés par le Comité, recevraient les destinations que j’indiquerais.
Pour contribuer, selon mes moyens, au succès de cette combinaison laborieuse, je mis à la disposition du Co-