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d’Agay, l’on trouve au milieu de granites feuilletés, et de la malachite que renferment des schistes siliceux, à Carqueiranne.

La difficulté des accès et, sans doute, l’insuffisance des gisements firent négliger, après essai, la plupart des nombreuses mines de métaux du pays : fer pur, fer oxydulé magnétique et oxydé hydraté, chromate de fer, pyrites ; plomb natif, plomb argentifère, plomb sulfuré ; cuivre, zinc, antimoine sulfuré, manganèse, baryte sulfaté, etc., etc. ; ainsi que presque toutes les couches de houille (anthracite, lignite, jayet et graphite) réparties sur une foule de points. On n’exploitait, en 1849, que les lignites du Plan d’Aulps, de Nans et de Saint-Zacharie, à l’extrémité de l’arrondissement de Brignoles, et ceux de Coursegoules, dans l’arrondissement de Grasse.

Les granites et les calcaires durs et tendres fournissent la pierre à bâtir. Ceux-ci donnent de la chaux d’excellente qualité. Peu de communes de la région calcaire manquent de plâtre. Celui de Montferrat, dont on exporte au loin de grandes quantités, se voit à nu. Celui de Grasse, très blanc, est réputé.

Les marnes, les terres à potier et à faïence sont abondantes et alimentent quelques industries.

J’entre dans ces nombreux détails, parce que je les ai constatés personnellement presque tous, pendant les courses incessantes, et en tous sens, que l’administration et la politique m’imposèrent, durant quinze mois, à travers un pays d’aspect nouveau, très changeant, qui sollicitait, à chaque pas, si je puis dire ainsi, mes investigations curieuses, et où je devais chercher, d’ailleurs,