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Adrets, qu’un mélodrame a rendue célèbre) se dressent parallèlement à la mer, et forment deux massifs énormes, entre Hyères et Fréjus, d’une part ; entre Fréjus et Cannes, de l’autre.

Une dernière chaîne, également parallèle à la mer, traverse, d’un bout à l’autre, la partie septentrionale du département.

On voit bien peu de rochers nus dans le Var. Les cimes, médiocrement élevées, en général, et les versants de presque toutes les montagnes, qui se refusent à la culture, y sont couverts de bois, d’essences très diverses, mais, le plus souvent, résineuses.

Entre les revers des diverses chaînes et des chaînons qui s’en détachent, d’innombrables vallées, rivalisant de richesses agricoles, se groupent par bassins plus ou moins étendus.

Celui de l’Argens, dont j’ai parlé plus haut, embrasse la majeure partie du sol cultivable des arrondissements de Brignoles et de Draguignan.

C’est par cette immense dépression que s’écoulent le plus grand nombre de leurs cours d’eau. Les principaux sont :

Rive droite de l’Argens : le Caulon, descendant, au nord-est, la Sainte-Baume ; le Caramy, venant du même massif, qui traverse Brignoles et reçoit, avant d’arriver à Carcès, l’Issole, petite rivière, issue de Roquebrussanne et passant à Néoules, Garéault, Forcalquiéret, Sainte-Anastasie, Besse, Flassans et Cabasse ; et l’Aille, sortant de Gonfaron, que grossissent une foule de ruisseaux alimentés par les versants nord de l’épaisse chaîne des Maures, couverte d’épaisses forêts et sillon-