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à manger, avec une vaste office, et, à la suite, dans le pavillon de l’ouest, la chambre de la bonne et de l’enfant, reliée au sous-sol et au vrai premier étage par un étroit escalier de service. Au milieu, le vestibule d’entrée, se terminant sur le perron du jardin.

Un grand escalier en pierre, à rampe de fer forgé, montait aux appartements du Sous-Préfet, composés, à droite, d’un beau salon, au-dessus des bureaux, et d’une autre pièce dans le pavillon, au-dessus de mon cabinet, avec petit escalier de service y descendant ; et à gauche, de deux fort belles chambres à coucher, rendues indépendantes par un corridor ; puis, d’une troisième chambre, dans le pavillon, au-dessus de celle de la bonne et de l’enfant. Cela nous suffisait. On le comprendra, si l’on pense que nous avions, à Bordeaux, un appartement chez mon beau-père et ma belle-mère, et au Bouscat, un autre appartement dans leur maison de campagne, où nous étions si bien munis de tout, que nous n’éprouvions le besoin de rien emporter d’une de nos trois résidences à l’autre.

La Sous-Préfecture ne possédait pas d’écuries et remises. On aurait pu facilement en établir dans le fond du potager, avec une entrée sur la rue nouvelle, par où se faisait déjà le service du jardin. Mais, à quoi bon ? La moitié des communications, sinon plus, se faisaient par le fleuve, et, pour les autres, on trouvait, à Blaye, un assez bon loueur de voitures de toutes sortes.

BLAYE ET BORDEAUX.

Ma femme était presque toujours avec notre petite fille, chez mes beaux-parents. Elle ne venait guère à