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néen. Par leur réunion, les ruisseaux font des rivières, — c’est proverbial, — et toutes celles de l’arrondissement se jettent, en amont de la ville de Saint-Girons ou sur son territoire même, dans la plus importante, le Salat, et lui donnent finalement, en aval, un volume d’eau qui la rend considérable.

Le Salat prend sa source tout en haut de la vallée de Conflens, canton d’Oust, près du port de Salau, par lequel on franchit la grande chaîne des Pyrénées, à 2,052 mètres d’altitude, pour descendre dans la vallée espagnole d’Arreu. Il traverse tout l’arrondissement, du sud au nord, jusqu’à Saint-Girons, et là, se dirigeant vers l’ouest, va se jeter dans la Garonne, au-dessus de Saint-Martory.

Son affluent principal, le Lez, vient aussi de l’extrême frontière, tout en haut de la vallée de Biros, canton de Castillon, où se trouvent, aux altitudes 2,363 mètres et 2,525 mètres, les ports d’Orle et de la Hourquette. Au delà de ces deux passages, on est en Espagne, dans la vallée d’Aran.

J’ai relevé les chiffres qui précèdent, et beaucoup d’autres, pour l’exactitude desquels je ne pouvais me fier à ma mémoire, sur la carte de l’État-Major, qui m’a servi, d’ailleurs, à contrôler, sous d’autres rapports, mes souvenirs, et en a justifié la précision.

À Saint-Girons même, se trouve le confluent du Lez et du Salat, et, je l’ai dit, un peu plus bas, hors ville, celui du Baup.

Des autres cours d’eau tributaires du Salat, très nombreux au-dessus du chef-lieu d’arrondissement, trois méritent seuls d’être mentionnés.