à la Charte Constitutionnelle et aux lois du Royaume », je me hâtai d’aller faire visite au Premier Président et au Procureur Général de la Cour Royale, à l’Évêque et au général baron de Séganville, commandant la Subdivision Militaire, qui se trouvait être un ancien ami de mon oncle, le colonel Dentzel. Il avait même servi sous les ordres de mon grand-père maternel : aussi, me reçut-il à bras ouverts.
Je vis ensuite le Receveur Général, M. Pernot de Fontenoy, — Lorrain, que je connaissais déjà ; puis, le Recteur de l’Académie, et l’Ingénieur en Chef, M. Bourousse de Laffore, avec qui je devais traiter, plus ou moins d’accord, beaucoup d’affaires.
Celui-ci m’apprit qu’il n’existait pas encore de voie directe d’Agen à Nérac ! Une route départementale entre les deux villes était encore en projet !…
Pour pénétrer en voiture dans mon nouvel arrondissement, il me fallait rétrograder jusqu’à Port-Sainte-Marie, à 20 kilomètres en aval d’Agen, où je passerais la Garonne dans un bac, pour prendre, sur la rive gauche, à Saint-Laurent (une de mes communes), et suivre pendant 20 kilomètres, la route royale de Port-Sainte-Marie à Auch, par Nérac et Condom. Avec un bout de route départementale, allant de Nérac à Mézin, (un de mes chefs-lieux de canton), et quelques kilomètres exécutés entre Barbaste et Lausseignan, sur la route départementale de Nérac à Casteljaloux et à Bazas, et sur celle de Saint-Côme à Boussès, entre Port-de-Pascau et Damazan, (autre de mes chefs-lieux de canton), cette route royale constituait toute la grande voirie, normalement entretenue, de mon ressort. Une route d’étapes de Périgueux à Mont-de-Marsan, classée dès le premier