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Sur les gaz inflammables.

bonique, et cette supposition ne pouvoit que répandre de l’incertitude sur mes résultats ; car en admettant que l’acide carbonique recèle une portion d’eau qui résiste aux moyens hygrométriques, on ne peut cependant la faire entrer dans l’évaluation des élémens des combinaisons gazeuses, et il faut la laisser indéterminée dans les produits des opérations dans lesquelles l’acide carbonique se forme ou se décompose. 3°. J’avois fait encore toutes mes détonations sur l’eau. 4°. Enfin, j’avois négligé l’examen des résidus des détonations, mais je m’étois contenté de les réduire à la plus petite quantité par des détonations successives. Néanmoins j’avais établi qu’il y a des gaz inflammables qui reçoivent de l’oxigène dans leur composition et qu’il faut distinguer par la dénomination d’hydrogènes oxicarbonés, ou plus correctement d’hydrogènes oxicarburés. J’avais fait voir qu’on produit artificiellement des gaz de cette espèce en faisant détoner le gaz oléfiant, ou celui qui est retiré de l’huile, avec une proportion d’oxigène insuffisante pour leur entière combustion ; et que le gaz retiré du charbon, de même que celui qu’on obtient de la distillation du sucre, étoient de cette espèce. J’avois en conséquence divisé les gaz inflammables