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Sur les proportions

Nous nous réunîmes, M. Thenard et moi, pour répéter nos expériences ; et plusieurs essais nous donnèrent des résultats très-voisins de ceux que nous avions obtenus auparavant.

Nous ne savions à quoi attribuer ces différences, lorsque M. Descostils nous apporta à Arcueil de la même barite qu’avoit employée M. Berthier. Elle nous donna, pour le sulfate, à très-peu-près les mêmes proportions qu’il en avoit obtenues lui-même.

Il étoit donc prouvé que la différence des résultats dépendoit de la barite même. Celle que nous avions employée, Thenard et moi, et que nous regardions comme barite absolue, provenoit d’une barite qui avoit été cristallisée, et ensuite fortement poussée au feu. Celle de Berthier avoit été retirée du nitrate de barite, selon le procédé que l’on doit à Vauquelin. L’une et l’autre paroissoient également pures dans les essaIs que nous en fîmes ; cependant elles présentoient des différences remarquables dans leurs propriétés.

Celle qui provenoit de la barite cristallisée entroit plus facilement en liquéfaction dans un creuset de platine, et prenoit, par le refroidissement, l’apparence d’un verre demi-transparent : dans cet état, elle se dissolvoit très-lentement