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avec les subst. végét. et anim.

Presque tout l’acide et une grande partie de l’alcool se sont décomposés réciproquement, et ont formé ou mis à nu beaucoup d’eau, beaucoup d’une matière ayant l’aspect huileux, beaucoup d’acide muriatique, et une petite quantité d’acide carbonique et de matière abondante en charbon : résultat qui s’accorde avec ce qui a déja été publié sur cette décomposition, soit par M. Berthollet dans les Mémoires de l’Académie, soit par moi-même dans le 1er volume des Mémoires d’Arcueil. Tous ces produits ont été séparés avec soin, ainsi que je l’ai indiqué dans ces Mémoires : mais un seul a été examiné de nonveau ; c’est la matière huileuse.

Purifiée avec soin par des lavages d’eau et de potasse, cette matière m’a présenté les propriétés suivantes, dont quelques-unes ont déja été observées dans les Mémoires que je viens de citer. Elle ne rougit point le papier de tournesol ; elle est blanche ; elle a une saveur fraîche analogue à celle de la menthe, et une odeur toute particulière qui n’est point éthérée : elle est plus pesante, et cependant plus volatile que l’eau ; elle est très-soluble dans l’alcool, et très-peu soluble dans l’eau. Distillée avec l’acide nitrique, elle se volatilise et se décompose en partie ; mais les produits de cette décomposition