Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 2.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
13
sur l’alcool.

que l’acide muriatique dans l’expérience précédente.

Il devenoit très-probable, d’après cela, que tous les acides végétaux se comportoient avec l’alcool de la même manière que les acides précédens : cependant, pour m’en assurer, je desirois d’en soumettre encore quelques-uns à une épreuve rigoureuse ; et je choisis pour cela l’acide gallique, l’acide tartareux et l’acide acétique, les autres acides étant difficiles à se procurer ou insolubles dans l’alcool.

Avec l’acide gallique, l’expérience n’a pas eu tout le succès que je desirois, parce que je n’ai opéré que sur 10 grammes d’acide : toutefois la combinaison a eu lieu ; car après avoir distillé jusqu’à près de moitié ces 10 grammes d’acide gallique avec 12 grammes d’alcool et 4 grammes d’acide sulfurique, j’ai trouvé dans la cornue une liqueur qui, étendue d’eau et saturée par la potasse, m’a donné, par une nouvelle distillation, tout l’alcool libre qu’elle contenoit, et qui, mêlée avec un excès de potasse, m’en a donné une autre portion, laquelle ne pouvoit être que combinée sans doute avec l’acide gallique.

Avec l’acide tartareux, l’expérience au contraire a réussi complètement, et m’a offert des