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et leur capacité de saturation, etc.

On voit déja, comme conséquence de ce principe, qu’en décomposant un sel métallique neutre, par un métal susceptible de former aussi un seul neutre, il ne doit se dégager ni oxigène, ni acide, attendu que l’un et l’autre sont dans un rapport convenable, pour former un sel neutre avec le métal décomposant.

Mais le résultat le plus important qu’on puisse tirer du principe, que l’acide dans les sels est proportionnel à l’oxigène, est un moyen très-simple de déterminer les proportions de tous les sels métalliques. En exceptant les proportions des sels insolubles, celles de tous les autres présentent une incertitude plus ou moins grande, et il seroit utile de la faire disparoître en faisant dépendre les proportions d’acide des sels métalliques de celles de l’oxigène renfermé dans leurs oxides. Il suffit, en effet, de connaître les divers degrés d’oxidation des métaux

    à l’oxigène de l’oxide, celui-ce ne suive point le rapport de l’oxigène lorsque l’acide passe du premier degré d’acidification au second. Un sulfite, celui de plomb, par exemple, prendroit plus d’acide si le métal s’oxidoit davantage ; mais il ne prendroit pas plus d’oxide si l’acide passoit à l’état d’acide sulfurique. J’ignore à quoi tient cette différence.