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sur l’alcool.

l’autre, elle ne peut être produite que par le concours de cet acide ; conséquence qui, toute extraordinaire qu’elle puisse paroître, est cependant de la plus grande exactitude, et dont nous chercherons bientôt à nous rendre compte : mais auparavant voyons si les autres acides végétaux ne seroient point dans le cas de l’acide benzoïque par rapport à l’alcool.

IIe Expérience.

Lorsqu’on fait une dissolution de 30 grammes d’acide oxalique dans 36 grammes d’alcool pur, et qu’après y avoir ajouté 10 grammes d’acide sulfurique concentré on la distille jusqu’à ce qu’il commence à se former un peu d’éther sulfurique, il ne passe que de l’alcool légèrement éthéré dans le récipient, et il reste dans la cornue une liqueur brune très-fortement acide, d’où, par le refroidissement, il ne se dépose que des cristaux d’acide oxalique ; mais lorsqu’on étend cette liqueur d’eau, il s’en sépare une matière semblable à celle que nous a donnée l’acide benzoïque, peu soluble dans l’eau, assez abondante, et qu’on obtient pure en la lavant à l’eau froide, et en lui enlevant par un peu d’alcali l’excès d’acide qu’elle retient.