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Sur le mouvement de la lumière dans les milieux diaphanes.

Par M. Laplace.

La lumière, en passant de l’air dans un milieu transparent non cristallisé, se réfracte de manière que les sinus de réfraction et d’incidence sont constamment dans le même rapport ; mais lorsqu’elle traverse la plupart des cristaux diaphanes, elle présente un singulier phénomène qui fut d’abord observé dans le cristal d’Islande, où il est très-sensible.

Un rayon qui tombe perpendiculairement sur une face d’un rhomboïde naturel de ce cristal, se divise en deux faisceaux : l’un traverse le cristal sans changer de direction ; l’autre s’en écarte dans un plan parallèle au plan mené perpendiculairement à la face, par l’axe du cristal, c’est-à-dire, par la ligne qui joint les deux angles solides obtus de ce rhomboïde, et qui, par conséquent, est également inclinée aux côtés de ces angles : le faisceau réfracté s’éloigne de