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Direction des tiges

étiolée qu’on expose au grand jour : elle présente successivement tous les degrés de la verdeur. J’avois déja vu d’une manière particulière le même phénomène, en exposant des plantes étiolées à la lumière des lampes. Dans ces expériences (consignées dans le 1er. vol. des Mémoires des Savans étrangers), j’ai vu non-seulement la coloration arriver graduellement selon la durée de l’exposition à la lumière, mais je me suis assuré qu’une certaine intensitsé de lumière permanente ne donne jamais aux plantes qu’un certain degré de coloration. Le même fait se présente facilement dans la nature, lorsqu’on examine les plantes crues dans les abris et dans les forêts, lorsqu’on suit l’état des feuilles qui se recouvrent les unes les autres pour former les têtes des choux pommés.

Examinons maintenant l’état d’une plante qui n’est pas éclairée également de tous côtés, comme on le voit dans les forêts, et mieux encore sur les plantes cultivées dans les chambres ou les serres chaudes. La partie de la tige exposée à la moindre lumière doit nécessairement être un peu plus étiolée que l’autre ; par conséquent, elle doit s’alonger un peu davantage, tandis que les fibres situées du côté éclairé deviennent, au contraire, un peu plus courtes et plus roides :