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dans les vapeurs

étoit de 0,823, l’eau étant 1. La vapeur résultant de ce mélange avoit nécessairement une densité et une élasticité plus grandes que celles de l’eau à la même température ; aussi le son fut-il beaucoup plus sensible ; on l’entendoit d’une extrémité à l’autre des salles qui forment le cabinet de physique. Ainsi le son se produit et se propage encore dans la vapeur de l’alcool.

Pour dernière expérience, nous essayâmes la vapeur de l’éther : elle nous intéressoit particulièrement à cause de sa grande force élastique et sa densité, que l’on sait être fort considérable ; deux circonstances qui devoient contribuer à augmenter l’intensité du son. On commença par dessécher le ballon, parce que l’humidité auroit diminé la tension de l’éther ; ensuite on y laissa entrer librement l’air atmosphérique, jusqu’à ce qu’il fût en équilibre avec la pression extérieure, qui étoit de 0,7613 ; et, le portant dans une longue allée du jardin, on observa que le son de la cloche étoit sensible jusqu’à 145m de distance : au-delà de ce terme, il devenoit si foible que la sensation n’en étoit plus suffisamment certaine. La température étoit de 17,75. Ayant mesuré, par cette expérience, l’intensité du son produit dans l’air atmosphérique, on fit de nouveau le vide dans le ballon,