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Production du son

quelconque, et de mesurer la hauteur à laquelle le mercure s’arrête après qu’il s’est abaissé par l’effet de la force élastique de la vapeur qui s’est formée. Si l’on élève ensuite ou si l’on abaisse le niveau extérieur du mercure la colonne intérieure s’élevera ou s’abaissera dans le tube exactement de la même quantité ; et ainsi, selon que l’espace qui reste dans le haut du tube diminuera ou augmentera, une partie de la vapeur se précipitera ou il s’en élevera de nouvelle ; mais la température restant la même, la force élastique ne variera point.

Or, maintenant supposons qu’un corps sonore vienne à entrer en vibration dans un pareil milieu, chacune de ses oscillations diminuera l’espace dans un sens, et l’augmentera dans le sens opposé. Ainsi il y aura d’un côté une petite quantité de vapeur qui passera à l’état liquide, et de l’autre une petite quantité de liquide prendra l’état de vapeur. Ces condensations et ces dilatations auront lieu, tout près du corps sonore, dans la très-petite étendue de ses vibrations ; mis elles ne se produiront pas au-delà. Ainsi l’ébranlement ne se propagera point dans le reste de la masse fluide et par conséquent le son ne sera point transmis.