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Mémoire

les chimistes qui se sont occupés des autres éthers, n’ont pas à beaucoup près été aussi heureux qu’eux dans leurs recherches. On pourroit peut-être même dire que le plus grand nombre de ces recherches, loin d’éclairer l’histoire des éthers nitrique, muriatique, acétique et phosphorique, et sur-tout du premier, n’ont fait souvent que l’obscurcir par l’incertitude où nous ont jettés les conséquences opposées qu’on en a tirées.

C’est ce qui m’a engagé à soumettre ces différens corps à un nouvel examen que je fais dans l’ordre que je vais exposer. 1°. Je traite d’abord de l’éther nitrique ; 2°. de l’éther muriatique ; 3°. de l’éther acétique ; 4°. de l’éther phosphorique. Je recherche ensuite s’il n’y a point des acides autres que ceci et l’acide sulfurique, susceptibles de produire de l’éther ; enfin en comparant entre eux tous les résultats auxquels donnent lieu toutes les considérations précédentes, je mets en évidence la diverse réaction des acides sur l’alcool, et je tâche de faire voir pourquoi les uns forment de l’éther, tandis que les autres n’en forment pas.

J’ai été secondé dans mes recherches sur l’éther nitrique, par M. Cluzel le jeune, que l’on ne sauroit trop louer pour le zèle avec