Page:Mémoires de physique et de chimie de la Société d’Arcueil - Tome 1.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60
Mémoire

Desséchés autant que possible et soumis à l’action de la chaleur, ils n’éprouvent de changement ou d’altération que lorsque le vase distillatoire commence à rougir. Alors ils se boursoufflent dans quelques-uns de leurs points, et bientôt donnent, en répandant d’épaisses vapeurs, de l’eau, de l’huile, des fluides élastiques, du carbonate d’ammoniaque, et un charbon assez compacte, dont on ne retire néanmoins par une incinération complette, qu’un seizième d’une matière blanche, qui n’est autre chose que du phosphate de chaux.

Exposés à l’air et à la lumière, ils passent peu à peu au brun : cette altération se remarque sur-tout dans quelques peintures où on les a employés.

Quoique l’eau froide ou chaude dans laquelle on a laissé séjourner ces calculs, se teigne en jaune, elle ne donne pas par l’évaporation un résidu égal à la 300e. partie de son poids. Il en est de même de l’alcool et des huiles. Les alcalis caustiques les dissolvent, mais avec peine ; il en résulte une dissolution jaune, qui est précipitée en flocons verts par les acides.

L’acide muriatique bouillant n’en dissout que très-peu et les rend verts : ainsi la substance qui forme les calculs de la vésicule du bœuf,