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sur la bile.

d’acquérir de nouvelles preuves à cet égard, au moins de revoir celles que j’ai acquises ; et lorsqu’elles seront dignes d’être offertes à l’Institut, je m’empresserai de les soumettre à son jugement.

Première Note. On a dit, pag. 37, que pour connoître la quantité de picromel, il falloit connoître celle d’acétate de soude, qui se forme, lorsqu’on décompose la bile par l’acétate de plomb sursaturé d’onde.

On obtient cette quantité d’acétate de soude en calcinant l’extrait d’une quantité donnée de bile, en en lessivant le résidu, en versant dans la liqueur filtrée de l’acétate de plomb sursaturé d’oxide, en faisant passer de l’hydrogène sulfuré à travers la liqueur filtrée de nouveau, et enfin en faisant évaporer cette liqueur jusqu’à siccité. Le résidu provenant de celle évaporation est le sel cherché.

Seconde Note. Je suis porté à croire que dans la bile de bœuf, la soude est à l’état de sous-carbonate ; car, quand on y verse un acide, et qu’on agite la liqueur dans un flacon, sur-tout en le tenant bouché avec la main, on voit évidemment s’en dégager un gaz. Cela prouve qu’une portion de la soude de la bile, est saturée par l’acide avec lequel on la mêle ; et c’est ce que nous avons déja dit dans le cours de ce Mémoire.