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Sur la purification

quelque tems exposée à l’air, l’iridium se sépareroit sous la forme d’un dépôt vert, mais pour que cette séparation s’opère plus vite et plus complettement, la dissolution doit être chauffée légèrement, c’est-à-dire jusqu’à 50 à 60 degrés cent. au plus. L’iridium se dépose alors abondamment ainsi que je l’ai fait voir dans le mémoire par lequel j’ai fait connoître ce métal et son influence sur la coloration des sels de platine[1]. Il faut pour que la séparation soit aussi complettc que possible que la dissolution ne soit ni trop concentrée ni trop alcaline.

Lorsque le dépôt n’augmente plus, on filtre, et on verse dans la liqueur, après qu’elle est refroidie, autant d’acide muriatique qu’il est nécessaire pour qu’elle redevienne très-sensiblement acide. On précipite alors avec le sel ammoniac, et lorsque la précipitation est complette, on filtre et on lave le sel triple à plusieurs reprises avec de petites quantités d’eau.

Les liqueurs contiennent encore du platine et un peu d’iridium. On précipite ces métaux

  1. Voy. Ann. de chim. tom. 48, p. 170.