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du platine.

d’après M. Proust, n’est pas décomposé par le carbonate de soude ajouté dans la proportion convenable, tandis que le fer est précipité[1]. On sépare ce dernier par le filtre, ou ce qui est préférable on le laisse déposer, et on décante ; on lave le dépôt à plusieurs reprises, et on réunit les liqueurs ; mais comme les dernières eaux de lavage contiennent peu de platine, on peut les mettre à part pour en précipiter le métal par l’hydrogène sulfuré ou par un hydrosulfure. Le précipité grillé peut ensuite être traité avec la mine crue dans une opération subséquente.

Si l’on craint que le dépôt ferrugineux ne retienne du platine, on peut le reconnoître en en dissolvant une petite portion dans l’acide muriatique concentré, et en ajoutant à la dissolution du muriate d’ammoniaque. Si le sel triple qui se dépose paroît abondant, on traite de même la totalité du dépôt ferrugineux.

La liqueur qui contient le sel triple de platine et de soude, doit être légèrement acide. On y ajoute du carbonate de soude jusqu’à ce qu’elle devienne sensiblement alcaline. En la laissant

  1. Voy. sa lettre à M. Vauquelin, Ann. de chim. tom, 49, p. 177.