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sur l’éther muriatique.

muriatique et d’alcool, on n’obtient point de gaz, autre que le gaz éthéré ; et à quelque époque qu’on arrête la distillation, on ne trouve dans la cornue ou le récipient, que de l’eau, de l’acide et de l’alcool ; de deux kilogrammes de mélange, à peine obtient-on un résidu noirâtre appréciable en poussant la distillation jusqu’à siccité. Ainsi tout le charbon de l’alcool entre dans la composition de l’éther muriatique, et si tout l’hydrogène et tout l’oxigène qu’il contient n’y entrent pas, c’est qu’il y a formation d’eau dans l’opération. On est tenté de croire à cette formation, lorsqu’on considère que M. de Saussure, a trouvé dans 100 parties d’alcool 43,65 de charbon, 37,85 d’oxigène, 14,94 d’hydrogène, 3,52 d’azote, et que j’ai trouvé dans 141,72 parties d’éther muriatique, 41,72 parties d’acide muriatique, 51,89 part. de carbone, 33,03 parties d’oxigène, 15,08 d’hydrogène : mais il est permis d’en douter, lorsqu’on observe que l’alcool le plus rectifié contient probablement encore une certaine quantité d’eau. À la vérité M. de Saussure admet quelques centièmes d’azote dans l’alcool, et moi je n’en ai pas trouvé dans l’éther muriatique ; mais ne seroit-il pas possible que dans la combustion du gaz éthéré, l’azote qui selon M. de