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NOTE SUR L’ALTÉRATION

QUE L’AIR ET L’EAU

PRODUISENT DANS LA CHAIR.

Par M. C. L. Berthollet.

J’ai fait bouillir de la chair de bœuf en renouvellant l’eau jusqu’à ce que cette eau ne donnât plus de précipitation avec le tannin ; alors je l’ai suspendue dans un cylindre de verre rempli d’air atmosphérique, et que j’ai posé sur une assiette remplie d’eau : après quelques jours l’oxigène s’est trouvé changé en acide carbonique ; l’intérieur du cylindre étoit infecté d’une odeur putride ; la chair soumise à l’ébullition a donné de nouveau une précipitation assez abondante avec le tannin : on a réitéré l’ébullition jusqu’à ce que l’eau ne fût plus troublée par le tannin : alors la chair avoit perdu presque entièrement son odeur ; on l’a remise dans le même appareil.