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du soufre et du charbon.


NOTE.


Lorsque je présentai ces recherches à la classe des sciences physiques et mathématiques de l’Institut, M. Vauquelin annonça qu’il s’étoit occupé du même objet, et l’on n’apprendra pas sans regret, que la publication de mon travail a privé la science de celui que préparoit ce célèbre chimiste. Il s’étoit déja convaincu que la liqueur sur laquelle M. Lampadius et MM. Clément et Desormes avoient successivement porté leur attention, ne contient pas de carbone, et qu’elle n’est qu’un soufre hydrogéné. La dissolution de cette liqueur dans l’alcool lui en avoit fourni une preuve frappante, en ce que, par l’addition de l’eau, elle laisse précipiter du soufre pur. D’autres expériences, en lui faisant connoître plusieurs propriétés intéressantes du soufre hydrogéné, confirmoient cet indice. Je n’en pourrois donner ici qu’un résumé très-succinct, et je me borne à renvoyer à l’article des Annales de chimie[1], où M. Robiquet, qui a eu l’avantage de seconder M. Vauquelin, les a décrites.

  1. Voy. Ann. de chim. tom 61, p.140.