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du soufre et du charbon.

et il est évident qu’il n’a pu se former d’acide sulfureux, puisque ce gaz et l’hydrogène sulfuré se décomposent dès qu’ils sont en contact. L’hydrogène sulfuré ne provenait donc que du soufre et la vapeur d’eau servoit à l’en dégager de la même manière qu’elle favorise la décomposition des carbonates de chaux et de barite par la chaleur.

On ne peut douter d’après cela qu’il n’y ait de l’hydrogène dans le soufre. Cet hydrogène a dû contribuer pour plus qu’on ne le concluroit de ces dernières expériences seulement au volume des gaz dégagés lorsque le soufre, porté en grande quantité sur le charbon, le volatilise à l’aide d’une haute température. Le gaz qui se développe alors est dû à l’action réciproque du soufre et du charbon, et à celle qu’ils exercent l’un et l’autre sur l’hydrogène combiné dans chacun deux : mais la quantité de soufre qui devient nécessaire pour que cette combinaison se forme, autorise à conclure, en supposant que le charbon contienne encore de l’hydrogène, que c’est néanmoins le soufre qui en donne la plus grande partie.