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Recherches sur l’action

les cornues, je les desséchois fortement au feu avant de les employer. Je me suis servi tantôt de lames de cuivre rosette, tenues quelque tems au rouge dans un Creuset, tantôt de clous et de limaille de fer préparés exprès et rougis de même dans un creuset, et enfin de mercure que j’avois fait bouillir dans la cornue avant d’y introduire le soufre. C’est avec ce dernier métal que j’ai le plus facilement dégagé l’hydrogène sulfuré. Le soufre ne pouvoit lui-même contenir aucun corps capable d’induire en erreur, car je m’étois assuré, avant de l’employer, que la distillation n’en dégageoit aucun gaz. Priestley[1] avoit remarqué, qu’en faisant passer de l’eau en vapeur sur du soufre tenu en fusion dans un tube de grès, il se dégageoit un air inflammable qu’il attribuoit à la même cause que celui qu’il obtenoit avec le fer. En répétant cette expérience, j’ai recueilli de l’hydrogène sulfuré ; mais en même tems je me suis convaincu que l’eau n’avoit pas été décomposée, car le muriate de barite n’a point dénoté d’acide sulfurique dans l’eau à travers laquelle le gaz avoit passé ;

  1. Observ. sur différentes branches de la physique, tom. 4, p. 161.