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du soufre et du charbon.

les principaux caractères : sa manière de brûler, son odeur, sa solubilité dans l’eau et les propriétés qu’il lui communique, ne laissent aucun doute sur l’existence de l’hydrogène et du soufre dans ce gaz produit le plus abondant de cette expérience. Un gramme de charbon calciné m’en a donné de 4 à 5 litres, et l’expérience prolongée jusqu’à l’entière destruction de ce corps a duré de 5 à 6 heures. On voit donc qu’on ne peut être sûr d’avoir, par ce procédé, du carbone parfaitement dégagé d’hydrogène.

En arrêtant l’opération avant que le dégagement du gaz cesse, les morceaux de charbon portent, ainsi que l’ont observé MM. Clément et Desormes, des marques non équivoques d’érosion. Ce même charbon remis en expérience continuera encore à donner de ce gaz dans laquelle l’hydrogène et le soufre s’annoncent si clairement. On ne peut soupçonner que le charbon entre alors dans la composition d’un liquide analogue au soufre hydrogéné ; car la quantité de celui qui se forme, bornée à quelques gouttes, est insuffisante pour rendre compte de tout le charbon qui a disparu, et d’ailleurs le plus fréquemment on ne peut recueillir de liqueur. Le soufre qui a