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du soufre et du charbon.

rien qui ne dépende de la théorie générale de la vaporisation.

Lorsqu’on fait passer trop peu de soufre sur une grande quantité de charbon, on voit de même se former des liquides de densités différentes, dont les uns, plus lourds que l’eau, se condensent dans le ballon ; d’autres ne se condensent que dans l’eau du flacon et viennent se répandre à sa surface ; d’autres enfin, après avoir traversé cette eau, passent encore dans l’appareil pneumato-chimique et surnagent l’eau qu’il contient : une température élevée favorise la formation presque simultanée de ces différens liquides.

Le soufre donne donc avec l’hydrogène des liquides dont les proportions dépendent des circonstances dans lesquelles leur combinaison s’opère. Ces variations sont d’autant plus multipliées que, l’un des élémens étant solide, l’autre, qui est gazeux et qui paroît n’avoir éprouvé qu’une faible condensation, conserve une grande disposition à reprendre l’état élastique et, sous cette nouvelle forme, peut encore entrer à des proportions différentes en combinaison avec le premier. La constitution de ces liquides est si variable, que je crois superflu, d’indiquer ici les propriétés qui en