gouttes ont le contact de l’air elles s’évaporent, et bientôt, ou elles précipitent au fond de l’eau, ou leur évaporation continue jusqu’à ce qu’elles ne laissent plus à leur place que de petites parcelles de soufre. Lorsqu’en continuant la distillation on a graduellement élevé la chaleur jusqu’à 45°, le dégagement de gaz n’a plus lieu, et les gouttes de liquide qui se condensent prennent une densité plus grande que celle de l’eau. À mesure que le soufre hydrogéné devient plus difficilement évaporable on voit changer son apparence. Il devient de plus en plus jaune et opaque. En arrêtant l’opération quand la chaleur a été maintenue quelque tems à 45°, il se prend par le refroidissement en une masse dans laquelle on distingue des cristaux prismatiques très-prononcés. Par l’impression de la même chaleur cette masse redevient liquide et, en continuant à élever la température, on arrive à n’avoir que du soufre que l’on peut ensuite sublimer sans résidu. Ces divers phénomènes ont également lieu dans un appareil d’où l’on n’a point exclu l’air ; seulement la quantité de gaz produite est plus grande, et celle du liquide condensé moindre. Enfin, à l’air libre, l’évaporation est beaucoup plus rapide et donne aussi, comme on l’a vu plus haut, un résidu de soufre. Il n’y a dans ces petites différences
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