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d’un manomètre.

peut être déterminée, en précipitant cet acide par l’eau de chaux ou par l’eau de barite, de la totalité ou d’une partie du liquide ; après cela, on introduit le précipité dans un flacon, on y adapte un tube en entonnoir, par lequel on verse une quantité d’acide sulfurique délayé, et par la perte de poids qui se fait, on reconnoît la quantité d’acide carbonique qui s’étoit dissoute dans le liquide, et qui vient de se dégager du carbonate.

On peut, par les procédés que je viens d’indiquer, reconnoître dans un volume d’air pareil à celui d’un kilogramme d’eau, et renfermé dans un manomètre qui ait cette dimension, le changement qui seroit produit par le volume d’un gram. d’eau, la production d’une quantité d’acide carbonique qui ne passe pas un centigramme en poids, et une variation dans les proportions de l’oxigène et de l’azote qui n’excède pas un centième ; c’est une précision qui paroît suffire à toutes les déterminations que l’on desire d’établir.

On a outre cela l’avantage de pouvoir répéter et comparer les épreuves à différentes époques, sans interrompre l’expérience, et de pouvoir en faire varier plusieurs circonstances : j’ai fait construire des manomètres de différentes dimensions pour les appliquer à différens objets.