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des sulfates par la chaleur.

placer quelques charbons sous le col de la cornue et la partie du tube qui communique avec lui. On fait ensuite passer l’acide très-lentement, car autrement l’opération deviendroit tumultueuse, et il n’y auroit pas d’acide décomposé. Enfin, il est nécessaire de le prendre très-concentré.

Dans une expérience dans laquelle je m’étois servi d’un récipient placé à l’extrémité du tube de porcelaine, j’avois trouvé, après l’opération, que l’air qu’il renfermoit étoit plus pur de 0,06 d’oxigène que l’air atmosphérique, et qu’il étoit mêlé d’acide sulfureux ; mais dans une autre, les résultats n’avoient pas été aussi satisfaisans. Comme il me restoit trop de doutes pour ne pas chercher à les lever, j’ai fait une nouvelle expérience à Arcueil avec mon ami Amédée Berthollet, en réunissant toutes les circonstances qui paroissoient le plus favorables, et cette fois la décomposition de l’acide sulfurique en gaz oxigène et en gaz sulfureux n’a plus été équivoque. Pendant le premier quart d’heure il n’a passé que de la vapeur d’acide sulfurique ; mis au bout de ce tems elle a été constamment accompagnée de gaz oxigène et d’acide sulfureux. M. Berthollet lui-même a été témoin des résultats que nous avons obtenus.